Pour compenser les dépenses futures d'une victime, qu'il s'agisse de frais de soins, d'appareillage, de pertes de revenus professionnels, une rente est allouée. Pour évaluer la somme globale que recevra la victime, il convient de convertir la rente en capital, en appliquant un barème de capitalisation.
Il en existe plusieurs, lesquels sont plus ou moins favorables aux victimes.
La pression des compagnies d’assurance pour appliquer le barème le moins favorable est grande.
La décision rendue par la Cour d’appel de Nîmes le 1er octobre 2015 (n° 14/02675) mérite ainsi d’être soulignée en ce qu’elle a appliqué le barème de la Gazette du Palais de 2013, lequel est, à ce jour, le plus favorable aux victimes.
La Cour a estimé que « le barème le plus approprié actuellement pour assurer la réparation intégrale de M. X est celui publié dans la Gazette du Palais des 27 et 28 mars 2013 lequel est fondé sur la table d’espérance de vie publiée par l’INSEE en 2006-2008, sur un taux d’intérêt de 1,20, plus en rapport avec la situation actuelle du marché financier car prenant en compte l’inflation, et fait une différence entre les sexes ».